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© Didier Olivré

Badame L’Ambasadrise


Née à Landerneau en 1976, Sandrine Cabon, son vrai nom, vit près de Chateaulin dans le Finistère jusqu’à son bac et arrive à Rennes pour y faire ses études d’arts plastiques. C’est là qu’elle obtient son CAPES, le passeport pour devenir professeur. Elle exerce d’abord à Bordeaux, mais, à force de demandes, elle se rapproche de sa Bretagne natale et finit par décrocher un poste en Ille-et-Vilaine. Elle revient s’installer à Rennes et enseigne en collège et lycée à Redon. En 2000, avec quelques amis dessinateurs, elle crée Chez Jérôme Comix et participe depuis à différentes revues en tant qu’illustratrice. En 2012, elle publie Fort possible, une suite de chroniques hebdomadaires dessinées, liées les unes aux autres de manière poétique.

« J’ai toujours dessiné. J’habitais à la campagne, il fallait bien s’occuper quand on ne pouvait pas chausser les bottes pour mettre les pieds dans un ruisseau et s’inventer des aventures ». Avec son frère, ils trouvent une nouvelle activité et transforment leur salle de jeux en rédaction.« On écrivait des articles à la machine à écrire, je crois qu’on recopiait un peu n’importe quoi. Nous faisions des collages et des dessins ». Elle rigole en ajoutant « on avait appelé un numéro « le coup de chapeau ». On y relatait une histoire d’amour fictive entre Dorothée et son chauffeur de taxi ». Elle poursuit, « le problème qui se posait à nous c’est qu’on ne pouvait en fournir qu’un seul exemplaire ».

Au lycée elle prend assez logiquement l’option arts plastiques. Elle s’essaye à la rédaction de nouvelles à plusieurs mains avec quelques amies, « des histoires loufoques ». Par chance il y a maintenant chez elle un ordinateur, « un PC Amstrad » et une imprimante à aiguille, « la révolution de la reproductibilité technique ! ».

En débarquant à Rennes, elle s’installe en cité universitaire, « la réalisation de dossiers de travaux prenait toute la place dans ma piaule », puis elle rejoint une colocation et rencontre les auteurs de la bd indépendante locale. Elle, l’autodidacte de la publication décide de s’y mettre.« J’ai d’abord tenté d’approcher la bande dessinée par le biais des personnages. La solution bien commode a été d’utiliser des légos. Des figures simples auxquelles je pouvais ajouter différents caractères comme on habille une poupée ». Et puis il y a eu l’expérience du polyptyque, « deux, trois images ou plus dont la juxtaposition crée un effet narratif. Cet effet-là pouvait être plus ou moins dirigé par l’ajout d’un texte qui en orientait le sens ». Elle prend goût à la reprise de photographies de vieux magazines et « avec l’arrivée du numérique j’ai pu produire facilement mes propres images et à nouveau écrire des histoires de type séquentiel en mélangeant le dessin et la photographie ». Elle poursuit dans ce sens, toujours en noir et blanc, « pour des raisons liées aux coûts de reproduction et surtout parce que je m’y suis habituée et que je m’y sens à l’aise ».

Mes images
« Les Ambassadeurs d’Holbein, un tableau sidérant dans lequel coïncident deux images, deux espaces... »
« La tapisserie de La Dame à la Licorne. L’image du moment, anecdotique et fondatrice. »
« Une photo en noir et blanc de mon père portant un badge sur lequel est écrit la grande illusion. »

Mes textes
« Le Notre Père, que j’aimerais imprimer sur du papier cul. »
« Poubelle belle, un poème que j’ai appris à l’école et dont j’aimerais encore me souvenir. »
« Les Métamorphoses d’Ovide, que j’ai commencé et que je ne finirai probablement jamais. »

Mes sons
« The Who, une révélation de mon adolescence. »
« Modern Love de David Bowie, parce que ces temps-ci je danse beaucoup dessus. »
« Le son des SMS sur mon portable. »


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